Une maison familiale en R+1 en brique rouge de parement, dominant un grand jardin de 8 ares bordés de végétations, en contre- bas du château d’Isenbourg à Rouffach. Les pièces de vie de l’actuel rez-de-chaussée, orientés côté sud, donnent sur un espace engravillonné faisant office de terrasse et délimité par les nombreux pots de la propriétaire. Bien qu’idéalement implantée et donnant à voir la profondeur du jardin, la zone terrasse reste peu fonctionnelle pour le couple- de propriétaire, par son revêtement et son niveau à -30cm du niveau intérieur de la maison, mais est surtout très exposée en été, son usage devenant vite désagréable. Elle est également trop visible depuis le domaine public.
Le proposition se décompose ainsi: tout d’abord, la mise en oeuvre d’une platelage bois couvrant une zone conséquente de 100m2 côté Sud et Est de la maison, permettant d’accueillir les différents usages et nombreuses plantes de la propriétaire. Cette terrasse permet de connecter les espaces intérieurs de plain-pied tout en s’adaptant par un jeu de niveau en rives aux différentes topographies du terrain. Cette terrasse est construite avec un impact minimum sur le terrain naturel, en privilégiant au maximum des fondations par vis limitant ainsi son altération.
Des zones d’usages hiérarchisent les espacepar fonction (jardinage, repas et 2 zones de détentes sur chaque orientation) correspondant aux projections fonctionnelles du couple. La délimitation de ces dernières est assurée par la mise en place de 2 pergolas remplissant des fonctions adaptées: une pergola au-dessus de la zone jardinage, favorisant la prolifération des plantes grimpantes, une pergola au-dessus de la zone déjeuner assurant un rôle d’ombrière pour les repas, qui est complétée par un banc et des stores toiles type velum protégeant du soleil et des intempéries.Des brises vues verticaux complètent le dispositif coté Est pour mettre en discrétion la zone repas et détente par rapport au domaine public, tout en conservant les vues sur le jardin.
La projet dialogue avec la maison par sa matérialité en rapport aux boiseries de l’existant, en utilisant un platelage et une charpente horizon- tale surdimensionnée en Pin des Vosges, à l’échelle de la maison. Les verticales supportant les pergolas sont quant à elle réduites à leur strict minimum avec des poteaux en acier laqué noir permettant de libérer les vues sur le jardin et accentuer le plan horizontal comme cadrage de la végétation alentour.
Photographies | Henri Vogt